Les quotas sont une mauvaise idée inspirée par une idéologie identitaire plus mauvaise encore, dans laquelle s’égarent inutilement beaucoup de bonnes intentions. D’ailleurs la mesure proposée concerne non seulement le casting mais également les équipes techniques qui n’ont pourtant pas grand-chose à voir dans la représentation de la diversité à l’écran.
Un article de 2016, publié dans The Economist , signalait à juste titre que, depuis 2000, 10% des nominés aux Oscars étaient noirs, ce qui est raisonnablement proche des 12,6% de la population américaine qu’ils représentent. Une autre étude comptait 13% de personnages noirs dans les 900 films les plus populaires sur la période allant de 2007 à 2016.
Cela ne veut pas dire que d’autres minorités ne sont pas sous-représentées (les hispaniques par exemple) ou que les noirs ne le sont pas eux-mêmes en examinant d’autres données (les premiers rôles), mais ces chiffres permettent malgré tout d’écarter l’idée d’un cinéma profondément raciste et incapable de reconnaître le talent des acteurs noirs.