Au même titre que 200 autres universités américaines, celle du Michigan a décidé de mettre en place une équipe de lutte contre les préjugés (bias response team) chargée d’identifier et de punir, jusqu’à l’exclusion, les propos portant préjudice aux identités sexuelles ou raciales des élèves (1). Un document fourni par l’université en question croit bon de préciser que « l’indice le plus important de préjugé est votre propre sensibilité ». À Antioch College, les étudiants attendent un consentement verbal explicite et enthousiaste avant tout contact physique, qu’il soit de nature sexuelle ou non. Dans une enquête publiée par le New York Times, une élève de ce même établissement confie son malaise lorsque, rentrant chez elle, sa mère l’a prise dans ses bras sans lui en demander la permission ; une autre s’indigne que ses collègues allemands lui tapent sur l’épaule sans autorisation préalable (2). L’université américaine serait-elle devenue folle ?